Incident d’un 171 Boeing 737 Max 9: Plus de peur que mal, mais de quoi réveiller de vieux démons
De la frayeur vendredi 05 janvier 2024 chez les 177 passagers d’un Boeing 737 Max 9 de la compagnie Alaska Airlines après avoir vu un panneau d’un hublot de l’avion s’être littéralement envolé.
Par chance, les sièges près du panneau étaient inoccupés et l’incident s’est produit à 4 500 mètres, une faible altitude. Plus haut dans les airs, « on aurait pu assister à des scènes comme on voit dans les films, avec des gens qui sont aspirés vers l’extérieur », a expliqué Bertrand Vilmer, expert enquête-accident du cabinet ICARE à Francetvinfo.fr.
Suite à cet incident, la FAA (Administration fédérale de l’aviation civile) a ordonné l’immobilisation temporaire de certains Boeing 737 MAX 9 exploités par des compagnies aériennes américaines ou sur le territoire américain.
171 Boeing 737 Max 9 immobilisés pour inspection
« La FAA exige des inspections immédiates de certains Boeing 737 MAX 9 avant qu’ils puissent reprendre le vol », a déclaré l’administrateur de la FAA, Mike Whitaker. « La sécurité continuera à guider notre prise de décision alors que nous participons à l’enquête du NTSB sur le vol 1282 d’Alaska Airlines » ajoute-t-il.
171 Boeing 737 Max 9 sont concernés par cette immobilisation selon l’Agence fédérale américaine de l’aviation civile. Environ 218 exemplaires du 737 MAX 9 ont été livrés à ce jour.
De graves antécédents pour le 737 Max
Le 737 Max a de graves antécédents. En 2018, un appareil de ce type s’est crashé en Indonésie faisant 189 morts. L’année suivante, l’histoire s’est répétée en Éthiopie. Bilan total : 346 morts et 800 appareils immobilisés. Il lui faudra 20 mois et de sérieuses modifications pour retrouver le ciel. Dans les trois cas, les incidents sont survenus quelques minutes après le décollage. Le résumé du rapport final publié fin décembre 2022 par le bureau d’enquêtes éthiopien (EAIB) avait porté la culpabilité sur Boeing et son système MCAS, un logiciel censé aider l’équipage à stabiliser l’appareil
Pour ce dernier incident, la FAA a expliqué sur le réseau social X que le vol 1282 avait décollé de l’aéroport international de Portland dans l’Oregon (Nord-Ouest) vendredi vers 17h locales, soit 1h GMT samedi, avant de revenir atterrir en toute sécurité après le signalement par l’équipage d’ « un problème de pressurisation ».