Mer rouge : l’OMI appelle à la cessation immédiate des attaques contre les navires et les gens de mer
Réunis du 15 au 24 mai 2024 au travers du Comité de la sécurité maritime, les États Membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) – l’institution spécialisée de l’ONU qui réglemente les transports maritimes internationaux – ont appelé à la cessation immédiate des attaques contre les navires et les gens de mer qui transitent par la mer Rouge et le golfe d’Aden. Il s’agit de la première résolution adoptée par les États Membres de l’OMI depuis le début des troubles.
Une cinquantaine d’attaques maritimes « dangereuses et déstabilisantes » ont été menées dans cette zone par les rebelles Houthis du Yemen, coûtant la vie à plusieurs gens de mer.
« Les actions irréfléchies des Houthis mettent en danger des vies innocentes, perturbent l’acheminement de l’aide humanitaire dont certains ont besoin de toute urgence, ce qui a pour conséquence d’en augmenter les coûts, et d’apporter de l’instabilité dans la région, » indique la résolution prise par les États Membres de l’OMI.
En novembre dernier, les rebelles ont procédé à la saisie un cargo commercial de propriété israélienne dans le sud de la mer Rouge. Un acte justifié selon eux par « la responsabilité religieuse, humanitaire et morale envers le peuple palestinien opprimé ». 25 membres d’équipage du Galaxy Leader sont toujours pris en otage en ce moment.
Le Comité a exhorté »toute partie qui pourrait avoir de l’influence sur les houthistes à utiliser cette influence pour chercher à mettre fin à leurs attaques ».
Le secrétaire général de l’OMI, Arsenio Dominguez, se saisissant de cette résolution a appelé tous les gouvernements et toutes les organisations concernées de fournir toute l’assistance possible aux gens de mer touchés et à ne ménager aucun effort pour trouver une solution à cette crise ».
Notons que la mer Rouge est une zone stratégique pour le commerce mondial, notamment le détroit de Bab el-Mandeb, passage étroit entre le Yémen et Djibouti, vital pour le trafic pétrolier. Le Yemen en guerre depuis un peu plus d’une décennie est contrôlé en grande partie par les Houthis